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2 octobre 2014

1, 2, 3, nous allons au 798

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Soleil et ciel bleu sont de retour ! Revenus en taxi hier soir à l’hôtel, nous avons constaté, pour la première fois, que l’appartement dont nous sortions était effectivement très près de l’endroit où nous logions. Nous décidons donc de rejoindre nos hôtes en marchant jusque chez eux. Aujourd’hui, nous allons au 798. Kesako, diront certains. Cet ancien site industriel a été récupéré par les artistes dans les années 1980. Séduits par les faibles loyers et les grands espaces, ils ont peu à peu totalement colonisé l’espace pour le plus grand bonheur des autorités qui ne savaient que faire de ce lieu où les usines fermaient les unes après les autres. Bien sûr, l’arrivée de personnes un peu décalées en a effrayé plus d’un, mais petit à petit cette population a su se faire accepter et transformer l’endroit en un lieu très à la mode.

Une des entrées du 798.

 
Alors qu’en ce deuxième jour de vacances, les rues et avenues sont aussi calmes que la veille, le 798 est bondé. Pour y aller, nous multiplions les modes de transport. D’abord le bus, puis le métro et enfin le taxi. Dans le bus, ce n’est pas le chauffeur qui jette un œil sur la validation des tickets. Une seconde personne est installée près de la porte de sortie et s’assure que tout le monde a bien payé. Encore un de ces emplois qui ont disparu depuis si longtemps dans nos sociétés. Les grosses voitures de luxe s’agglutinent le long de l’allée principale : Porsche Cayenne, Porsche Carrera, Mercedes 360…

Ancien atelier d'usine reconverti en galerie.

Les murs extérieurs nous ramènent à l’industrie. Cheminées, grandes verrières, bâtiments en brique, conduits pour acheminer des gaz. A l’intérieur, des volumes quelquefois gigantesques laissant s’épanouir des genres artistiques variés que ce soit en peinture ou en sculpture. Mais, le 798 ce sont aussi beaucoup de boutiques sans intérêt. Dans les allées, des caricaturistes persuadent des promeneurs de poser. Les puristes vous diront que le 798 a vécu et que l’art se développe ailleurs. A force de succès, les loyers ont bien sûr augmenté, obligeant certains artistes à quitter les lieux.

Une allée du 798.

Bâtiments du 798.

Quelques galeries proposent des expositions intéressantes, dans des styles pastel souvent loin de nos codes et avec des références aux maîtres anciens évidentes. Loin de l’art, des magasins de vêtements chics alternent avec des vendeurs de poterie spécialisée dans le thé. Seule la galerie UCCA nous impressionnera. Artistes chinois et internationaux s’y côtoient. De grandes sculptures en verre saisissent tous les visiteurs, à la fois par leur dimension et aussi parce qu’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la technique utilisée par l’artiste.
 

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Les Occidentaux sont très visibles toute la journée. Quant aux Chinois, ils sont jeunes dans l’ensemble et leurs tenues forcent souvent le regard. Casquette ou bonnet rose, écorché de Mickey sur une robe, voilette sur un chapeau rouge, chaussures hautes et extravagantes, coiffures déstructurées, jupes plus que courtes. Nous croisons un bon nombre de femmes chinoises en couple avec des Occidentaux, l’inverse est beaucoup plus rare. Pour la première fois, notre déjeuner n’est pas chinois ! Pizza et pan bagnat font du bien aux papilles.

Dinosaures de Sui Jianguo.

L’art n’est pas seulement en intérieur, il est aussi dans les allées. Trois dinosaures rouges empilés les uns sur les autres et enfermés dans une cage font le bonheur des enfants. Un cheval géant argenté chevauché par un bébé brille sous les rayons du soleil, une demi-tête de Bouddha a été posée près d’énormes tuyaux. A la fin de notre périple, nous aurons exploré à peu près 25 % du lieu ! C’est assez frustrant de se dire qu’il reste tant de choses à voir pour chaque endroit visité.
 
Nous dînons dans un restaurant où nous commençons à être connus. Et surtout, pour la troisième fois, nous assistons au repas du personnel. Ils sont une trentaine en file indienne à tendre leur gamelle. Certains s’installent seuls à une table. La plupart s’assoient ensemble, mais chacun a le menton dans son bol et savoure ses nouilles et sa viande bouillie. Ça c’est la Chine !
 

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