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Chine en stock
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20 septembre 2014

Départ chaotique

Cher Air France
 
Je t'ai rarement connu aussi versatile. En cas d'annulation de notre vol, tu devais nous prévenir 48 heures à l'avance. Or le 17 octobre à 19h30, nous n'avions aucune nouvelle de toi. Notre départ était prévu le 19 à 13h50. A J moins deux, nous étions donc rassurés. A notre réveil à J moins un, nous avons été sonnés. Un mail envoyé dans la nuit nous apprenait que notre avion ne décollerait pas. Après 47 minutes d'attente au téléphone, notre oreille surchauffée reprenait une couleur normale. Tu nous informais du report de notre billet sur le vol du soir. Joie, bonheur. Au milieu du chaos que tu provoquais depuis trois jours, nous nous sommes sentis épargnés. Crac! Devant le comptoir d'embarquement, nous découvrons que nous sommes sur liste d'attente. Menteur, tu n'es donc qu'un menteur. Tu nous proposes un dédommagement de 120 euros pour partir plus tard. Eh bien non, nous ne sommes pas volontaires! Nous ne ressemblons pourtant pas à des backpackers! Une heure plus tard, tu ne sais toujours pas nous dire si la Chine est à portée d'espoir. A ce moment tu nous parles d’une indemnité de 300 à 600 €. Et hop, tout à coup, c'est bon, nos trois places se sont libérées. Mais, pour gagner du temps, tu ne nous dévoiles pas encore nos numéros de siège. Il faut faire durer le suspense. Hitchcock est bien meilleur dans ce domaine. Alors que l'avion est à nos pieds, tu nous informes que nous ne sommes pas confirmés. Enfin, l'un de nous trois l'est. Retirons ce qui a été écrit quelques lignes plus haut. Hitchcock a trouvé une forte concurrence. Pendant ce temps, nous regardons défiler les chanceux qui s'engouffrent dans le tunnel menant à l'avion. Cinq bonnes minutes plus tard, tu nous tends nos cartes d'embarquement, dont deux en business. Y'a pas à dire, tu sais nous prendre par les sentiments. Allez, sans rancune. Nous sentons tout le long de ce cheminement en incertitudes qu’ils en ont marre de se faire agresser par les voyageurs excédés mais nous sommes restés souriants et du coup eux aussi.
 
Pas de séance de rattrapage cinématographique dans l'avion, le son et l'écran sont saccadés. La scoumoune nous colle encore car autour de moi, chacun regarde son film paisiblement. Les 2 voyageurs en business ont dormi paisiblement, se sont gorgés de champagne et se sont nourris gastronomiquement. Neuf heures plus tard, nous voici à Pékin. Température annoncée : 26 degrés. Mais le ciel est gris. Un gris qui se veut sale, on a envie de prendre un chiffon et de frotter pour enlever la crasse. Nos hôtes chinois et français sont au rendez-vous. Au moins un détail du programme est à sa place. Nous devons aller en 5e zone où se trouve notre hôtel qui n’était pas celui qui nous avait été réservé. Une délégation de Hong Kong en visite à Pékin a réquisitionné l’hôtel où nous devions loger. Tous les convives ont donc été priés de déménager pour la nuit ! Nous déposons nos affaires et repartons vers des studios de tournage où nos hôtes ont rendez-vous.

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Alors que nous sommes en plein cœur de la ville, nous entrons dans une zone en friche, sorte de zone industrielle où subsistent des bois. On nous certifie que nous sommes toujours bien à Pékin. D’anciens hangars ont été transformés en studios photos et vidéos. Un de ces studios est spécialisé dans les photos de mariage devant des monuments parisiens... Les rues paraissent d’autant plus étroites que nous venons de parcourir plusieurs kilomètres sur des autoroutes à voies multiples. L’ambiance est détendue, nous pouvons regarder, voire entrer dans certains bâtiments. Nos hôtes règlent leurs ajustements de la journée de tournage du lendemain. Nous regardons ces échanges avec autant de curiosité que celle qui anime les Chinois présents vis-à-vis de nous. Ils sont d’autant plus curieux que nous sommes la famille du réalisateur français, lequel jouit déjà d’un statut privilégié dans ce milieu de l’audiovisuel.

Restaurant dans un hutong.

Il est l’heure de prendre la direction d’un restaurant. Nous filons sur l’autoroute urbaine, les néons rouges flottent en l’air, les immeubles sont à l’état de carcasses fantomatiques dans la brume qui enveloppe la ville. Nous allons dans un hutong absolument pas touristique où le canard laqué est réputé.

La fin de notre premier repas chinois.

Mais il faut une heure et demie pour déguster la spécialité pékinoise. Nous laissons donc notre hôte chinoise choisir pour nous. Les plats défilent les uns après les autres, la table est rapidement remplie de formes, de couleurs et de saveurs mystérieuses. Le dessert arrive avant ce que nous considérons comme les plats principaux. Il suffit de le garder pour la fin. Au total nous avons le loisir de tremper nos baguettes dans sept plats différents. Champignons, aubergines, poissons avec beaucoup d’arêtes, salade, d’épinards avec des cacahuètes… nous sommes rassasiés.

Circulation dans la brume de Pékin.
 
Avant de rentrer se poser à l’hôtel après ce long périple, nous passons par Tian An Men de nuit. Le portrait de Mao est convenablement éclairé comparé aux remparts de la cité interdite qui restent dans le noir. L’éclairage des rues est faible, les cyclistes n’ont pas de lumière et les piétons traversent sous le nez des voitures. Ça c’est la Chine !

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Commentaires
M
Donc tout va bien, la vie est belle ;)
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